Marie-Florence Candassamy, l’épée et le sang froid
Actualité
Mise à jour le 04/07/2022

L’escrimeuse multi-médaillée rêve de disputer les Jeux olympiques pour la seconde fois, mais garde les pieds sur terre et veut y aller « étape par étape ». Du 15 au 20 juillet, elle participera aux championnats du monde au Caire (Égypte). Portrait.
Dans la vaste salle d’escrime du Paris
université club (PUC), Marie-Florence Candassamy joue à domicile. « J’ai
commencé ici et j’y suis toujours ! », sourit la jeune femme en
descendant de sa trottinette électrique. Pas le temps de souffler, sa semaine
est chargée : elle arrive de l’Insep, dans le bois de Vincennes où s’elle
s’entraîne sans relâche avec les tireuses (les pratiquantes d’escrime) de
l’équipe de France. Marie-Florence est aussi l’une des 50 athlètes soutenues
par Paris dans leur préparation pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

L'escrimeuse est rentrée au PUC dès l'âge de 7 ans.
Credit
Clément Dorval/Ville de Paris
Notre rendez-vous n’a pas été fixé au
hasard : c’est en effet dans la salle d’armes du PUC, implantée au cœur du
parc de la Cité internationale (14e) que Marie-Florence Candassamy,
31 ans, a découvert sa passion : l’escrime. « J’avais 7 ans, et
mes parents voulaient que je pratique une activité sportive, se souvient-elle.
Ils ont décidé à ma place, et c’était un très bon choix ! »
Chez les Candassamy, le maniement
d’une épée n’a rien d’une tradition. Elle est même la première à se lancer dans
l’escrime : « Je suis la martienne de la famille ! »,
sourit-elle. La première année, elle débute le fleuret, mais rapidement c’est
une autre arme qui prend le dessus. « Mon maître d’armes a compris que ce
n’était pas fait pour moi. Très vite, on m’a mise à l’épée, car j’avais des
gestes d’épéiste : j’avais le réflexe d’allonger le bras. »

La championne a remporté 15 titres de championne de France.
Credit
Clément Dorval/Ville de Paris
Sa stature (elle mesure 1,85 mètre)
et sa vivacité font la différence. La fillette est douée, très douée même.
« J’ai participé à ma première coupe du monde en Allemagne à l’âge de 11 ans. Puis, à 13 ou 14 ans, j’ai remporté ma première médaille de bronze en coupe
du monde, toujours en Allemagne. » Dans les compétitions, c’est souvent son père
qui l’accompagne. Une présence rassurante pour la jeune femme, sans pression
supplémentaire sur ses épaules : « Mon père a toujours été très
calme. »
Cuba, Brésil, Argentine, Chine… Elle a
fait le tour du globe, au fil des tournois et autres compétitions. Mais quel
souvenir garde-t-elle de ses toutes premières joutes internationales ? « Avant d’y participer, je ne savais même pas qu’il y avait des championnats
d’Europe ou du monde. Je ne pensais qu’à mon plaisir d’escrimeuse, rien de
plus. » L’un de ses premiers souvenirs ? « Ma découverte du
chocolat crémeux en Italie ! »
Les victoires s’enchaînent, les
trophées aussi : au total, elle a déjà remporté 15 titres de championne de
France ! Sans oublier de multiples médailles européennes en équipe et en
individuel. Dernière victoire en date : une médaille d’or par équipe avec
les Bleues, en juin dernier, aux championnats d’Europe d’Antalya (Turquie).

En 2016, c'est sa première olympiade à Rio !
Credit
Clément Dorval/Ville de Paris
Le Graal, elle l’atteint en 2016. La
voici aux Jeux olympiques de Rio ! Même si elle ne décroche pas de
médaille (elle termine à la 9e place en individuel), l’expérience
reste inoubliable. « Se qualifier pour les Jeux, c’était déjà
exceptionnel. C’était très impressionnant de croiser tous ces athlètes sur le
village olympique. »
Paris 2024, c’est à fois près et encore loin. Je ne vais pas commencer par faire un sprint pour terminer essoufflée à l’arrivée !
championne d'épée
Paris 2024 ? La route est encore
longue jusqu’à l’olympiade parisienne et la championne garde la tête
froide : « J’y vais étape par étape. Après les championnats d’Europe,
je disputerai les championnats du monde en juillet au Caire. Paris 2024, c’est
à la fois près et encore loin. Je ne vais pas commencer par faire un sprint pour terminer
essoufflée à l’arrivée ! »
Et la concurrence est rude chez les
épéistes. « Les qualifications pour les Jeux sont très complexes. En escrime, le monde est divisé en trois zones : l’Amérique, l’Asie et l’Europe. Et en Europe, seuls 3 ou 4 pays seront qualifiés pour les Jeux. »
D’ici là, celle qui est née et vit à
Paris (dans le 15e arrondissement) continuera de profiter de la
capitale… sans s’enfermer dans une bulle sportive. « J’aime avoir des
moments pour moi en dehors du sport, confie-t-elle. Des sorties au ciné, au
restaurant… J’ai besoin de ces petits moments personnels pour être ensuite
inspirée dans mes combats. » Son coup de cœur ? La rue Sainte-Anne (2e), un micro quartier asiatique non loin de l’Opéra. Elle en parcourt les magasins
et les restaurants vietnamiens, thaïs et surtout japonais, la spécialité de la
rue. Avant de nous quitter, elle nous glisse sa dernière découverte : « Cela s’appelle Kodawari
Tsukiji, les ramens [des soupes de nouilles traditionnelles] y sont
excellents ! »
Suivez l'actualité parisienne
Chaque vendredi, recevez directement chez vous toute
l’actualité parisienne par mail. Déplacements, transformation de la ville,
nouveaux projets, Jeux olympiques, bons plans, etc. On vous dit tout des temps
forts de l’info municipale.
Default Confirmation Text
Settings Text Html
Settings Text Html
Default Confirmation Text
Settings Text Html
Settings Text Html
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).