Découvrez la magie des galeries et passages couverts parisiens
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Mise à jour le 08/03/2023
Sommaire
Passages secrets, galeries étonnantes et âme ancestrale de Paris font partie de la magie de la capitale. Un passage obligé pour apprécier le calme et les trésors d'un quartier.
Sous le Second Empire, Paris comptait jusqu’à 150 passages et galeries. Le plus souvent habités en étage, ils faisaient se côtoyer commerces du luxe, marchands de jouets, salles de spectacle, bouquinistes ou restaurants.
Aujourd'hui, il en subsiste une trentaine. En voici quelques-uns à explorer sans plus attendre.
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Le plus ancien : le passage des Panoramas construit en 1799.
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Le plus récent : le passage du Prado, formé en 1785 et découvert à l’époque, il fut couvert en 1925.
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Le plus long : le passage du Caire avec ses 370 mètres
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Le plus court : le passage Alfred Stevens avec 24,5 mètres.
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Le plus haut : le passage du Grand Cerf, avec ses 11,80 m (3 étages), il a la plus haute verrière de Paris.
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La construction la plus originale : le passage des Panoramas qui comportait deux panoramas, ces fresques ornant les murs d'une rotonde, reliant quatre galeries.
Galerie Véro-Dodat (1e)
Le chic, toujours le chic
Entrées :
☞ 19, rue Jean-Jacques Rousseau, 1e
☞ 2, rue du Bouloi, 1e
☞ 19, rue Jean-Jacques Rousseau, 1e
☞ 2, rue du Bouloi, 1e
En 1826, deux charcutiers, Véro et Dodat, décidèrent de construire une galerie entre les rues du Bouloi et Jean-Jacques Rousseau. Elle fait partie de l’ensemble de passages nés dans l’environnement immédiat du Palais Royal, auquel ils ont emprunté le nom de « galerie ». Elle crée une illusion de profondeur grâce à la trame diagonale des dalles en marbre noir et blanc sur le sol et la façade continue des boutiques. Alfred de Musset fréquenta quelque temps ces lieux où il venait voir la célèbre comédienne Rachel qui y résidait.
Les Galeries du Palais Royal (1e)
(de Valois, de Beaujolais, de Montpensier) : un parfum sulfureux
Elles entourent les jardins du Palais Royal. À l’intérieur, on fit construire d’autres galeries dont les vestiges subsistent encore comme la galerie d’Orléans, dont il ne reste plus que les colonnades.
Le duc d’Orléans, pour subvenir aux frais de sa cour, agrandit le Palais Royal et loua le rez-de-chaussée à des commerçants, tenanciers de tripots, transformant ainsi le Palais Royal en véritable bazar. Les galeries du Palais Royal devinrent les modèles de la vie dans les passages : les flâneurs s’y abritaient des intempéries, le libertinage se donnait sans limite, dans ce bazar tout s’y mêlait…
Le duc d’Orléans, pour subvenir aux frais de sa cour, agrandit le Palais Royal et loua le rez-de-chaussée à des commerçants, tenanciers de tripots, transformant ainsi le Palais Royal en véritable bazar. Les galeries du Palais Royal devinrent les modèles de la vie dans les passages : les flâneurs s’y abritaient des intempéries, le libertinage se donnait sans limite, dans ce bazar tout s’y mêlait…
À voir aussi : les passages du Palais Royal (Richelieu, Potier, Beaujolais, Hulot et Perron)
Galerie Vivienne (2e)
Entrées :
☞ 4, rue des Petits Champs, 2e
☞ 5-7, rue de La Banque, 2e
☞ 6, rue Vivienne, 2e
☞ 4, rue des Petits Champs, 2e
☞ 5-7, rue de La Banque, 2e
☞ 6, rue Vivienne, 2e
Maître Marchoux, Président de la Chambre des Notaires fit construire la galerie qui voulait la plus belle et la plus attractive des passages couverts de Paris. Elle fut inaugurée en 1826 et attira nombre de chalands grâce à ses boutiques de tailleur, bottier, marchand de vin, restaurateur, libraire, mercier, confiseur, marchand d’estampes…
L’architecte François-Jacques Delannoy, formé à l’école de l’Empire, associa pilastres, arcs et corniches, aux différents symboles de la réussite (couronnes de laurier, gerbes de blé et palmes), de la richesse (cornes d’abondance) et du commerce (caducée de Mercure). La mosaïque du sol est l’œuvre de Giandomenico Facchina.
À noter > au 13 de la galerie, où habita Eugène-François Vidocq en 1840, se trouve un escalier monumental. Et pour faire une pause, il y a un salon de thé très mignon dans la galerie, A Priori Thé.
Et aussi la Galerie Colbert (entrées 6, rue des Petits Champs/2-4, rue Vivienne)
Passage des Panoramas (2e)
Entrées :
☞ 11/13, boulevard Montmartre, 2e
☞ 38, rue Vivienne, 2e
☞ 151, rue Montmartre, 2e
☞ 11/13, boulevard Montmartre, 2e
☞ 38, rue Vivienne, 2e
☞ 151, rue Montmartre, 2e
En 1799, Thayer fit construire sur le boulevard Montmartre les deux tours dans lesquelles il installa ses panoramas. Afin de faciliter l’accès du Palais Royal au boulevard et d’attirer la clientèle dans ses « machins en rama », il ouvrit un passage qui mettrait les passants à l’abri de la pluie et de la boue.
Le succès du passage fut immédiat grâce à l’enthousiasme des Parisiens aux panoramas, à son exceptionnel emplacement sur le boulevard et à proximité de la Bourse, et surtout au théâtre des Variétés qui vint s’y adosser en 1807.
Il abrite encore la boutique du graveur alsacien Stern, qui date du début du XIXe siècle. Le salon de thé « L’arbre à cannelle » conserve le plafond à caissons et des éléments de décor de l’ancien chocolatier Marquis.
Passage Choiseul (2e)
Entrées :
☞ 40, rue des Petits Champs, 2e
☞ 23, rue Saint-Augustin, 2e
☞ 40, rue des Petits Champs, 2e
☞ 23, rue Saint-Augustin, 2e
C'est l’un des plus longs de Paris (190 mètres). D’après Johann-Friedrich Geist, il est, de tous les passages parisiens, « celui qui incarne le mieux le caractère de la rue : deux rangées de maisons sont en vis-à-vis, reliées seulement par une verrière décrochée. »
Le théâtre et la littérature étaient les deux caractéristiques les plus marquantes du passage. Dans la grande allée déambulaient les habitués des théâtres alentour. Le premier éditeur de Paul Verlaine avait sa librairie dans le passage et Ferdinand Céline y vécut enfant de longues années.
Passage Jouffroy (9e)
Entrées :
☞ 10-12, boulevard Montmartre, 9e
☞ 9, rue de la Grange Batelière, 9e
☞ 10-12, boulevard Montmartre, 9e
☞ 9, rue de la Grange Batelière, 9e
L’immeuble que traverse le passage a remplacé une maison célèbre sous la Restauration, la boîte aux artistes, qui hébergeait, dans les années 1820, un grand nombre d’artistes.
En 1882, Arthur Meyer, directeur du journal Le gaulois, eut l’idée de s’associer à Alfred Grévin, alors célèbre caricaturiste, pour créer une galerie de personnages en cire. Le passage Jouffroy, inauguré en 1847, est le premier passage construit entièrement en fer et en verre.
Le musée Grévin constitue depuis 1882 la grande attraction du quartier. Les boutiques du passage sont toujours de qualité : modistes, des tailleurs, des coiffeurs, des lingères, des gantières…
Et aussi le passage Verdeau dans le 9e (entrées 6, rue de la Grange Batelière, et 31bis, rue du Faubourg Montmartre)
Passage du Grand Cerf (2e)
Entrées :
☞ 145, rue Saint-Denis, 2e
☞ 10, rue Dussoubs, 2e
☞ 145, rue Saint-Denis, 2e
☞ 10, rue Dussoubs, 2e
En 1825, la maison du « roulage du Grand cerf », terminus des diligences des Messageries royales, fut démolie. La date d’ouverture du passage reste imprécise, mais est antérieure aux émeutes du quartier de la rue Saint-Denis de 1827.
La qualité de son architecture mérite attention. Sa hauteur, proche de 12 mètres, est la plus importante de tous les passages parisiens. Sa structure, en partie métallique, permit de construire deux niveaux de façade entièrement vitrée. L’habitation ne commence qu’à partir du troisième étage. Ce passage était plutôt destiné à la production et à l’artisanat qu’au luxe et à la vente de ses produits.
Sa décoration simple et sobre était de style néoclassique. Délaissé pendant de nombreuses années, le passage a été réhabilité en 1990.
Passage du Bourg l’Abbé (2e)
Entrées :
☞ 120, rue Saint-Denis, 2e
☞ 3, rue de Palestro, 2e
☞ 120, rue Saint-Denis, 2e
☞ 3, rue de Palestro, 2e
Construit en 1828, il fut amputé de plusieurs mètres lors de la percée du boulevard de Sébastopol et de la création de la rue Saint-Denis. La porte du passage ouvrant sur cette rue est l’œuvre de l’architecte Henri Blondel, également architecte de la Bourse du commerce. Les deux cariatides qui encadrent l’entrée, sculptées par Aimé Millet, représentent l’Industrie et le Commerce, symbolisées respectivement par les pièces de machines et par l’ancre, attribut de la marine marchande.
La porte du passage ouvrant sur cette rue est l’œuvre de l’architecte Henri Blondel, également architecte de la Bourse du commerce. Les deux cariatides qui encadrent l’entrée, sculptées par Aimé Millet, représentent l’Industrie et le Commerce, symbolisées respectivement par les pièces de machines et par l’ancre, attribut de la marine marchande.
Ce passage conserve, avec sa voûte en berceau, un cachet original. Sa restauration récente fait ressortir les peintures, aux couleurs d’origine, qui ornaient ce passage.
Passage du Caire (2e)
Entrées :
☞ 2, place du Caire, 2e
☞ 16-34-44, rue du Caire, 2e
☞ 239, rue Saint-Denis, 2e
☞ 33, rue d’Alexandrie, 2e
☞ 2, place du Caire, 2e
☞ 16-34-44, rue du Caire, 2e
☞ 239, rue Saint-Denis, 2e
☞ 33, rue d’Alexandrie, 2e
D’abord nommé passage de la Foire du Caire, il doit son nom à l’engouement pour l’Égypte qui suivit l’expédition de Bonaparte en 1798.
Il comporte trois galeries : Saint-Denis, Sainte-Foy et galerie du Caire. De petites maisons sont assemblées le long d’allées étroites. Chaque maison comprend une cave, une boutique, un étage, puis un étage mansardé qui donne au-dessus du passage. Les travées sont rythmées par des pilastres colossaux d’un ordre insolite alliant le dorique à l’égyptien.
La principale industrie de ce passage était l’impression lithographique, puis la fabrication de mannequins pour vitrine. Situé au cœur du Sentier, le passage est devenu le rendez-vous des professionnels et grossistes du prêt-à-porter.
Passage Brady (10e)
Entrées :
☞ 46, rue du Faubourg Saint-Denis, 10e
☞ 33, boulevard de Strasbourg, 10e
☞ 46, rue du Faubourg Saint-Denis, 10e
☞ 33, boulevard de Strasbourg, 10e
Il a été construit en 1828 par le commerçant Brady et a été amputé en 1854 de sa partie centrale par le percement du boulevard de Strasbourg. La partie qui relie la rue du Faubourg Saint-Denis au boulevard de Strasbourg est couverte.
Dès 1831, c’est un bazar à friperies, les revendeurs y abondent ainsi que les cabinets de lecture. Les plans de l’époque montrent la présence de bains. Au début du XXe siècle, il fut délaissé.
Depuis les années 1970-1980, il s’est orienté vers les commerces indiens et pakistanais qui l’occupent aujourd’hui en totalité. Déjà, en 1830, Alfred de Musset écrivait « au-delà des limites du boulevard commencent les Grandes Indes ». Son nom est encore inscrit au sol en mosaïque bleue sur fond jaune.
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