Admirez la couleur des feuilles d'automne

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Mise à jour le 11/10/2022

gingko biloba
La coloration et la chute des feuilles sont une façon pour l’arbre de se préparer aux aléas de l’hiver. Et pour survivre, il met en place un système lui permettant de vivre « au ralenti ».
Les feuilles n’étant pas protégées par l’écorce comme le tronc et les branches, ni par le manteau de la terre ni par les racines, elles sont très sensibles au froid, au vent et au gel. Elles constituent même la partie la plus vulnérable de l'arbre.
Feuilles d'automne

Comment ça marche ?

En automne, l'arbre produit une substance (une enzyme) au niveau du pétiole (tige qui relie la feuille à la branche) qui détache la feuille… et la laisse tomber. N’ayez crainte, l’arbre n’est pas en train de s'auto-quereller voire s’auto-mutiler ; au contraire !
Eh oui, l’arbre en a dans le citron ! Il évite de dépenser de l’énergie inutilement pour des organes, comme ses feuilles, qui sont eux destinés à geler puis à mourir. Il évite aussi que les feuilles blessées par le froid deviennent les portes d'entrée de maladies qui attaqueraient tout l'organisme. De lui-même, il isole les canaux qui transportent la sève jusqu'aux feuilles. Les feuilles alors privées de sève vont développer une couche de liège qui va boucher les canaux acheminant l’eau et les minéraux vers chaque feuille.
Les feuilles vont survivre encore quelque temps en s’alimentant de leurs propres réserves, puis, au fil du temps et au premier coup de vent, elles s’envoleront ! Ce phénomène est déclenché par la baisse des températures et la diminution de la durée du jour. Eh oui, les feuilles sont munies de capteurs sensibles à la lumière.
Mur végétalisé du Parc de Belleville

Et niveau couleur ?

Leur coloration est due à l’absence de sève brute (la sève brute monte depuis les racines jusqu'aux feuilles ; par opposition à la sève élaborée qui elle est « photo-synthétisée » au niveau des feuilles et qui descend alimenter l'arbre). Les feuilles n'étant plus alimentées par l'arbre, la chlorophylle, pigment vert de la sève, se dégrade laissant les autres pigments prendre le dessus. Les feuilles deviennent alors rouges, jaunes, orange…
Changement de couleur à l'automne

Quand le jardiner qui sommeille en vous se réveille…

Les feuilles constituent un très bon paillage pour protéger le sol de vos massifs cet hiver. Elles l'isoleront du froid et limiteront l’apparition de « mauvaises herbes ». Elles favoriseront la vie souterraine et deviendront de l'humus qui fertilisera le sol. Et si vous croulez sous les feuilles, « ramassez-les à la pelle » et jetez-les au compost en vous assurant qu’elles sont bien saines, sans maladies ni pesticides.
Bac à compost

Ne ratez pas un spectacle haut en couleur

Que ce soit pour réaliser quelques clichés qui immortaliseront notre automne parisien ou pour créer de jolis bouquets de feuilles flamboyantes et séchées, voici notre compilation des meilleurs spots pour observer ces beaux feuillages :
liquidambar
- Le lac des pêcheurs au bois de Boulogne (16e). le jardin Casque d’Or (20e), le square Léon (18e) et le jardin Pierre-Adrien Dalpayrat (15e) pour y retrouver le feuillage rouge des liquidambars.
érable à feuille d'obier
- Le jardin des Serres d’Auteuil (16e) abrite trois spécimens d’érables à feuille d’obier.
Kaki
-Le pré Catelan (16e), le parc de Bagatelle (16e), l'arboretum de Paris (12e) cachent parmi d'autres espèces des plaqueminiers (ou kaki dont les fruits sont comestibles lorsqu’ils sont bien mûrs).
Fusain ailé
- Les jardins d’Éole (18e) où l'on peut trouver le fusain ailé. Ses feuilles passent du vert au rose puis au rouge écarlate à l’automne.
zelkova serrata
- Le parc Clichy-Batignolles – Martin Luther King (17e) et le jardin de l’Observatoire de Paris (14e) possèdent le Zelkova serrata, aux couleurs chaudes.
Savonnier
- L'avenue Foch (16e), le square Montholon (9e) et le square Colbert (11e) se distinguent avec le savonnier aussi appelé arbres aux lanternes à cause de la forme de ses fruits
Ginkgo biloba au Parc Montsouris (14e)
- La rue Pierre-Lescot (1er), la rue des Haudriettes (3e), le parc Monceau (8e), la place de Budapest (9e), la place Raoul-Follereau (10e), la place Henri-Fresnay (12e), l'avenue de France (13e), le boulevard Adolphe-Pinard (14e), l'avenue Reille (14e), la rue Oradour-sur-Glane (15e), le passage des Fours-à-Chaux (19e), la rue Piat (20e) et bien d'autres, voient la vie en doré avec le feuillage du ginkgo biloba.

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