Quand l'histoire fait écho au présent
Actualité
Mise à jour le 23/04/2020
Sommaire
Le Comité d’histoire vous propose "Une archive, un·e historien·ne". Un document d’archive résonnant avec l’actualité est éclairé par un·e historien·ne.
La reprise après les "événements" de mai 1968
Aujourd’hui, en écho à la réouverture des écoles parisiennes, Danielle Tartakowsky revient sur une autre rentrée printanière, dans des circonstances bien différentes cependant, la reprise après les "événements" de mai 1968.
Présidente du Comité d’histoire de la Ville de Paris. Danielle Tartakowsky est professeur d’histoire contemporaine et spécialiste des mouvements sociaux dans la France contemporaine. Elle s'intéresse plus spécifiquement aux manifestations de rue et à l'histoire des crises politiques françaises contemporaines. Elle a été commissaire de l’exposition Mais 68 sous l’œil de France soir que vous pouvez consulter ici.
La suppression des salles communes à l’hôpital
Depuis plusieurs mois, avant même la crise sanitaire, la situation des hôpitaux publics est au cœur des débats: financement, système de décisions, reconnaissances des personnels et conditions d’accueil des patients… Frédéric Tristram revient ici sur les mesures politiques et administratives des années 1960 à 1980 qui ont organisé l’hôpital public moderne, dont la préservation et l’évolution est précisément au cœur des débats actuels.
Frédéric Tristram, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, est spécialiste d’histoire des politiques économiques et des finances publiques.
Pour la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions
La "mulâtresse" Solitude, entre histoire et mythes fondateurs
Ce 10 mai 2020, le "jardin Solitude" ne peut être inauguré par la Ville de Paris du fait de l’épidémie de coronavirus. A cette occasion, l'historien Marcel Dorigny nous propose de mieux connaître l’histoire de Solitude, Fanm' Doubout', héroïne de la résistance des ancien·ne·s esclaves de Guadeloupe contre le rétablissement de l'esclavage, combattante aux côtés de Louis Delgrès et exécutée.
Depuis 2006, le 10 mai est la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions". Cette date a été choisie en mémoire du 10 mai 1802, jour de la proclamation de résistance de Louis Delgrès contre le rétablissement de l’esclavage après l’abolition de 1794. Elle correspond aussi au jour de 2001 où les sénateur·ice·s français·e·s ont adopté à l’unanimité la loi Taubira, où la France reconnaît la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité.
Spécialiste de l’histoire du XVIIIe siècle, les recherches de Marcel Dorigny portent sur l’histoire de l’esclavage, de la colonisation et des mouvements indépendantistes et abolitionnistes. Il est également membre du Comité scientifique de la Fondation pour ma mémoire de l’esclavage.
Examens de santé à Ellis Island
De tous temps, si la majorité des immigré.e.s arrivent en bonne santé, les pays d’accueil craignent de potentielles maladies. Même en temps "normal", l’immigrant.e doit souvent passer par un examen médical. L'historienne Nancy L Green revient sur les examens de santé de la fameuse Ellis Island, une des étapes les plus redoutées de la grande période d’immigration européenne aux États-Unis. Elle méritait bien son surnom d’île des peurs, île des espoirs…
Nancy L. Green est directrice d’études à l’EHESS (Centre de Recherches Historiques) et spécialiste de l’histoire comparée et les migrations contemporaines. Elle a elle-même connu un contrôle sanitaire pendant la première année de son arrivée à Paris.
Le choléra à Paris en 1832
Un conseil scientifique a été créé pour éclairer la décision publique dans la gestion de la situation sanitaire liée au coronavirus, Les avis de ce conseil, composé d’expert·e·s issus de différentes disciplines, sont régulièrement commentés par la presse et les réseaux sociaux. Florence Bourillon, professeure d’histoire contemporaine, analyse ici les observations d’une autre commission scientifique, celle nommée après l’épidémie de choléra de 1832.
Car le 26 mars 1832, les premiers malades du choléra sont signalés à Paris. La maladie se répand rapidement dans toute la ville et les autres communes du département de la Seine, faisant en peu de temps un nombre considérable de victimes. Dix-huit jours après l'arrivée du virus, on compte déjà 12 à 13,000 malades et 7000 morts. Au total, près de 20 000 décès.
La queue devant les commerces alimentaires
Quatre semaines après le début du confinement, alors que les angoisses de pénurie des premiers jours semblent s’être apaisées, Emmanuelle Cronier, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Picardie-Jules Verne. revient sur la question de l’approvisionnement de la capitale en temps de crise. Elle analyse une scène redevenue familière aujourd’hui par mesure sanitaire, et non par défaut de marchandises : les queues devant les magasins alimentaires.
Spécialiste des sociétés en guerre et de l’alimentation, Emmanuelle Cronier a été commissaire, avec Stéphane Le Bras, de l’exposition "Nourrir Paris. Une histoire du champ à l’assiette".
La publicité pour le quinquina
Les recherches de Stéphane Le Bras, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Clermont Auvergne, portent sur la consommation des boissons alcoolisées, les circuits de commercialisation des produits alimentaires et les enjeux, notamment sanitaires, qui les accompagnent.
Il étudie ici les usages de la quinine (dont l'hydroxychloroquine, au cœur des controverses depuis quelques semaines, contient un dérivé de synthèse), dans des boissons alcoolisées dont les anciennes réclames vantaient les vertus fortifiantes. Jusqu’aux années 1960-70, l’argument "hygiénique" était même une arme publicitaire courante pour les vins et apéritifs. Depuis la loi Évin de 1991, ces publicités sont maintenant strictement encadrées et la mention: "L’abus d’alcool est dangereux pour la santé", de rigueur!
Sainte Geneviève et le Miracle des Ardents
À l’occasion de la célébration en 2020 des 1 600 ans de sainte Geneviève, le Comité d’histoire a consacré l'exposition "Geneviève, sainte patronne de Paris et des Parisiens" et des conférences à la vie de Geneviève et à la manière dont elle a été invoquée et célébrée. Michel Sot, commissaire de l'exposition. est professeur émérite d’histoire médiévale. et spécialiste d’histoire religieuse et culturelle du haut Moyen Âge.
Tandis que Paris est touché par la pandémie du coronavirus, il revient sur un épisode qui a joué un rôle majeur dans la dévotion des Parisiens pour sainte Geneviève. Dans un Paris ravagé par une autre épidémie, l’ergotisme (intoxication), un miracle est prêté aux reliques de la sainte, leur procession aurait permis la guérison des malades…
La grande moisson des Champs-Élysées
Alors que les rues de Paris sont actuellement vides ou presque, et que le ministre de l’Agriculture appelle les volontaires "à rejoindre la grande armée de l’agriculture française". Danielle Tartakowsky revient sur un moment où le monde paysan a été célébré au cœur de la capitale, dans un lieu porteur d’une charge symbolique nationale, la grande moisson des Champs-Élysées, le 24 juin 1990.
Danielle Tartakowsky, professeure d’histoire contemporaine, présidente du Comité d’histoire de la Ville de Paris et spécialiste des mouvements sociaux dans la France contemporaine, s'intéresse plus spécifiquement aux manifestations de rue et à l'histoire des crises politiques françaises contemporaines.
Toutes les conférences du Comité d'histoire et celles du cycle "Nourrir Paris, une histoire du champ à l’assiette", à retrouver ici:
Publié le mardi 31 mars 2020
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