Rémi, "On voit plein d'étoiles à Paris!"

"On croit qu'on ne voit rien à Paris, mais c'est faux!" Rémi et catégorique, chaque soir, s'il n'y a pas de nuage, on peut observer jusqu'à 30 ou 40 étoiles dans le ciel de Paris, et ce malgré la pollution lumineuse.

Rémi a de la chance, depuis son perchoir parisien, il a une vue dégagée. "Le soir, on a un super coucher de soleil et la nuit, on a les étoiles. En ce moment on voit même Jupiter et Saturne." Cela fait quelques années que Rémi observe le ciel. "Au début, j'ai commencé tout seul avec les forums sur internet, puis je me suis acheté un télescope sur le Boncoin.

Il y a 3 ans, il pousse la porte de l'AFA, l'association Française d'Astronomie et participe à une formation en groupe. "Finalement j'avais déjà acquis pas mal de connaissance par moi-même alors rapidement, ils m'ont proposé de devenir animateur."

Il découvre alors un tout autre univers, car Rémi a déjà un métier. "Je suis danseur, je travaille avec plusieurs compagnies en danse contemporaine. et ma compagne est également danseuse". Ensemble, ils évoluent dans un métier passion et partagent des moments aussi forts qu'éphémères. "Dans le milieu de la danse, on travaille avec notre corps, on se sent rapidement proches les uns des autres. Le temps d'une création, d'une tournée on va vivre ensemble, manger ensemble et puis soudain on passe à un autre projet avec d'autres gens."

Un traditionnel bistrot qui fait de la bonne bouffe pas trop chère, j'y emmène mes amis.

Ma copine est intolérante au Gluten, ici elle peut se régaler sans soucis!

Cela fait bientôt 10 ans, que ce jeune breton a quitté Rennes pour danser à Paris. Avec son amie, ils habitent toujours le même appartement du 9e, à deux pas de la rue des martyres. "Nous sommes bien ici, et c'est tant mieux parce qu'en tant qu'intermittents, c'est difficile de se loger à Paris." Rémi a de la chance, il travaille beaucoup, "mais c'est aussi parfois dur nerveusement, nous les danseurs, nous n'avons pas d'agent pour gérer notre carrière."

Alors, pour changer un peu, sortir de son milieu, apprendre de nouvelles choses, rencontrer des gens aux parcours différents, et prendre un peu de hauteur, Rémi observe le ciel. "L'astronomie, c'est une passion qui m'aère! On est sur une autre échelle, on parle d'immensité, d'unités de temps qui nous dépassent."

Chaque année, je participe au triathlon. Pour m’entraîner mais aussi pour me vider la tête, je vais au parc Monceau.

Aujourd'hui, il partage sa vie entre ses deux passions, il a même passé une certification pour animer des ateliers "petite ourse" dans le cadre des ateliers scientifiques de la Cité des Sciences. "J'aime beaucoup travailler avec les enfants, ils ont une mémoire incroyable et retiennent énormément de choses très précisément après il faut faire le tri entre le réel et l'imaginaire."

Dans les ateliers astronomie pour enfants du Planetarium, les échanges sont toujours très riches.

En ce moment, l'astronomie prend beaucoup de place, entre les sessions d'observation dans les jardins, l'éclipse du 16 juillet 2019 et la nuit des étoiles en août, Rémi est sur tous les fronts. "J'aime partager ma passion au plus grand nombre. Au contact des autres animateurs, j'en apprends encore et toujours."
Son secret du bonheur? "Ce qui compte c'est de garder sa curiosité."