Guillaume Cornut "Faire revivre un bal des années 20"

Vous le verrez, le 15e arrondissement de Paris va retrouver de sa superbe. Avec sa réouverture le 22 mars 2017, le Bal Blomet débute un nouveau chapitre de son histoire.

Rappelez-vous dans les années 20 et 30, le quartier de Montparnasse accueillait les artistes et les penseurs, on y dansait et on y chantait jusqu'à pas d'heure. 

Souvenez-vous de Kiki, la muse de Man Ray qui dansait sur les tables, Mistinguett qui gouaillait. Les écrivains Henry Miller, Ernest Hemingway, Francis Scotnegret Fitzgerald s’y donnaient rendez-vous, de même que Jean Cocteau, André Gide ou Raymond Queneau. Les peintres Joan Miro, Piet Mondrian, André Masson, Francis Picabia, Jules Pascin, Moise Kisling et Kees van Dongen accompagnaient Robert Desnos et leurs amis surréalistes… On en passe et des meilleurs. Et bien, tous, oui tous ont passé leurs nuits au Bal Blomet (dit le Bal Nègre) au 33 rue Blomet dans le 15e. A l'époque, on y joue de la biguine, du jazz… La musique est antillaise, africaine, américaine et la population métissée, un lieu à part dans un Paris qui connaîtra ensuite la guerre. Une ré-ouverture dans les années 40, quelques années de jazz encore avant de sombrer dans l'oubli.

Guillaume a vécu 12 ans à Londres mais Paris lui manquait, ses cafés, son ambiance. En 2010 il revient habiter sa ville natale, et apprend que le fameux "Bal Nègre" est à vendre. Il faut dire qu'à l'origine, il est musicien, pianiste pour être exact, la musique donne un sens à sa vie. La route est tracée, il rouvrira le Bal à Paris, rive gauche et il en fera un nouveau temple du Jazz avec un restaurant à l'étage.

Après des mois de suspense et grâce au soutien de la Mairie, il obtient les autorisations pour commencer les travaux, et voilà, le projet est lancé et en mars 2017 ouvrira "Le Bal Blomet" en plein cœur du 15e et des bonnes adresses de Guillaume Cornut.

Les lundis et mardis sont un peu tristes car ma boulangerie préfére est fermée. Quel bonheur d'aller chercher ma "Pichard" les autres jours.

"Pour dîner, je vous emmènerais chez mon ami Christian Etchebest, il m'a beaucoup aidé dans cette aventure qu'est le Bal Blomet."

On est super bien accueilli et sans chichi. Il ne cuisine que de très bons produits, on est jamais déçu !

Un des meilleurs selon Vogue, et philosophe avec ça. Parlez-lui de Hegel, vous verrez, ça vaut le détour !

Dans son restaurant de 10m2, Marco, le pizzaiolo sicilien, incarne à lui tout seul toute la générosité de l'Italie.

Prenez-un bouquin et posez-vous dans le jardin au milieu de l'atelier d'un des artistes les plus sous-estimés par rapport à la qualité de son oeuvre.

"Comme salle de concert, je vous conseillerais le Poisson Rouge à New York, ce lieu m'a beaucoup inspiré pour le Bal. On y joue du jazz comme du classique, nous aussi on va essayer d'abattre les cloisons entre ses musiques."

Une adresse secrète du 15e, pour y pénétrer, il faut montrer patte blanche. Créée en 1900 pour l'expo universelle, la Ruche accueille depuis des ateliers d'artistes.

Dans le prolongement de la rue où habitait Georges Brassens se trouve une merveille de petite rue de village.

Le Pont de Bir Hakeim avec le métro aérien qui passe au dessus est une merveille d'architecture. C'est pour moi, le plus beau pont de Paris.